Les contreventements ont pour rôle de stabiliser le bâtiment, vis à vis des efforts horizontaux (vent en particulier) appliqués sur les pignons et sur les longpans.

Lorsqu'ils sont disposés en façade, ils sont nommés palée de stabilité et stabilisent le bâtiment vis à vis des efforts horizontaux sur les pignons.

Lorsqu'ils sont disposés en toiture, ils sont nommés poutres au vent et stabilisent le bâtiment vis à vis des efforts horizontaux sur les pignons ou les longpans.

--> Poutre au vent en longpan

--> Poutre au vent en pignon

--> Palée de stabilité.

 

 

 

 

 

Poutre au vent en longpan

 

 

 

Le vent sur les longpans s'applique sur le bardage, transite par les lisses, puis, s'il n'y a pas de potelets (si l'entraxe entre portiques n'est pas trop grand), parvient aux portiques par les poteaux.

Si l'entraxe entre portiques est grand, il est nécessaire de rajouter un appui intermédiaire pour les lisses, d'où le rajout de potelets. Ces potelets sont appuyés en tête contre la panne sablière. Cette dernière travaille alors en inertie faible, et il peut être délicat de la renforcer. En lieu et place, on peut envoyer cet effort directement dans les portiques via la poutre au vent.

Le dimensionnement d'un tel système se fait par triangulation simple. Le potelet fait travailler le montant en compression, les diagonales travaillent en traction, ces diagonales sont connectées aux portiques en tête de poteau, et pour équilibrer les efforts font travailler la panne sablière et les traverses (arbalétriers) en compression.

 

Hauteur potelet = 6.5m

Pression de vent = 75 daN/m²

Force amenée par potelet = 75 x 6.5 x 3 = 14 600 N

cosα = 0.45 et sin α = 0.89

Traction dans diagonales = T1 = F / 2 / cosα = 16 200 N

Compression dans arba = T1 cosα = 7 300 N

Compression dans sablière = T1 sinα = 14 400 N

 

En travée courante, il n'y a pas de compression dans la sablière, les efforts s'annulant (diagonales arrivant de part et d'autre). Ce n'est pas le cas dans les travées de rive.

 

 

 

 

 

Poutre au vent en pignon

 

 

 

Le vent (direction Y) en s'exerçant sur le bardage du pignon transite par les lisses, puis les potelets, et enfin la traverse (arbalétrier) du portique de rive. Les portiques sont dimensionnés pour résister dans leur plan (inerties fortes), mais ne sont pas rigides hors plan. Pour cette raison, il est nécessaire de stabiliser longitudinalement le bâtiment (ici suivant Y) via des poutres au vent en pignon et des palées de stabilité (cf plus bas).

 

Le dimensionnement est du même principe qu'explicité précédemment.

hauteur potelet = 8m / entraxe potelets = 3m / W vent = 55 daN/m²

Force amenée par un potelet = 3 x 8 x 55 = 1320 daN

L'effort de traction dans les diagonales se déduit de la même façon qu'explicitée précédemment.

 

Les montants sont ici des pannes, les pannes de la poutre au vent : elles reprennent de la flexion déviée comme les pannes courantes, et en plus un effort de compression (--> vérification de flambement nécessaire).

 

 

 

 

Palée de stabilité

 

 

 

La palée de stabilité est constituée d'une croix de Saint André.

Selon le sens des efforts, une des 2 diagonales est mise en traction.

 

La charge horizontale transitant est la pression de vent multipliée par le maître couple (surface de prise au vent). On considère ici que cette surface est égale à la demi-largeur du pignon multipliée par la demi-hauteur des poteaux/potelets.